Plus de 300 infirmier·ères de l’Ensemble Hospitalier de La Côte ont plongé au cœur de l’Hôpital simulé de l’Institut et Haute École de la Santé La Source pour apprendre ou revoir les fondamentaux de l’évaluation clinique. Fruit d’un important partenariat entre les deux institutions, débuté il y a bientôt huit ans.
Augmenter les équipes en compétences pour mieux assurer la qualité et la sécurité des soins. Tel était l’objectif de l’Ensemble Hospitalier de La Côte (EHC), dès 2016, en prenant la décision de former l’ensemble des infirmières et infirmiers à l’évaluation clinique. Presque huit ans plus tard, un dernier groupe a bénéficié, mi-janvier à Beaulieu, d’une formation sur mesure, mise sur pied en partenariat avec La Source.
«L’évaluation clinique fait partie du Bachelor depuis une dizaine d’années seulement. La Direction des soins souhaitait donc que l’ensemble de ses infirmier·ères réajustent leurs compétences au regard des besoins d’aujourd’hui», précise Caroline Trautz, responsable intersites des pratiques de l’EHC. «La photo de départ qui permet d’adapter les soins et la surveillance de patient·es en cas de changement de situation», illustre Christophe Boraley, responsable des prestations de service à La Source.
Au total, 330 infirmier·ères de l’EHC auront plongé au cœur de l’Hôpital simulé de La Source, quatre jours durant. Au programme notamment: rappel anatomique, retour sur les bases de gestes tels que la percussion ou l’utilisation d’un stéthoscope, avant une mise en situation auprès de patient·es simulé·es.
Un gain pour toutes et tous
Outiller les soignant·es, c’est donc renforcer la sécurité de soins, en conférant plus d’autonomie au corps infirmier. Sans compter une meilleure collaboration avec le corps médical, au diapason d’un langage et de pratiques partagées. Une complémentarité fondamentale, bénéfique à différentes échelles. «L’évaluation clinique permet de savoir quoi faire et mettre en place, de façon plus réactive, sans avoir besoin de l’accord du médecin, souligne Léa D’Ascoli, référente clinique au Centre de Traitements et de Réadaptation d’Aubonne, participant à la formation de janvier. Des gestes parfois primaires mais qui font une différence. Ce qui améliore aussi la collaboration médico-soignante, à travers un langage et des savoirs communs sur des sujets transversaux. Nos observations sont différentes, mais nous avons aussi un rôle expert.»
Manière enfin de valoriser une catégorie professionnelle aux réalités parfois méconnues, «en se réappropriant des savoirs et des pratiques qui leur appartiennent aussi», assure Christophe Boraley, «l’évaluation clinique a redonné sens à la profession, m’ont témoigné plusieurs infirmières. Reste évidemment un travail important pour la faire vivre sur le terrain», conclut Caroline Trautz.
David Trotta – Rédacteur, Institut et Haute École de la Santé La Source