La vessie
Qu’est-ce que la vessie ?
La vessie est un organe creux du système urinaire qui sert à stocker temporairement les urines produites par les reins. Elle joue un rôle essentiel dans l’élimination des déchets du corps.
Comment fonctionne la vessie ?
Une fois produite au niveau des reins, l’urine circule à travers deux canaux appelés uretères, situés de chaque côté, pour rejoindre la vessie. Celle-ci agit comme un réservoir, accumulant l’urine jusqu’à ce qu’elle soit évacuée.
Lorsque la vessie est pleine (environ 400 ml chez un adulte), elle envoie un signal au cerveau, déclenchant l’envie d’uriner. Lors de la miction, les sphincters se relâchent et la vessie se contracte pour expulser l’urine via l’urètre.
Que contient l’urine ?
L’urine est composée en majorité d’eau, mais aussi de sels minéraux (sodium, potassium, chlorure…) et de substances toxiques (urée, créatinine, acide urique, médicaments, etc.) filtrées par les reins.
Ces déchets sont temporairement stockés dans la vessie avant d’être éliminés.
Le Diagnostique
Vessie et cancer : quel lien ?
Le contact prolongé entre la muqueuse vésicale (paroi interne de la vessie) et certaines substances toxiques présentes dans l’urine peut, à long terme, favoriser le développement de cancers de la vessie. Ce risque est particulièrement accru chez les fumeurs ou les personnes exposées à des produits chimiques.
LES FACTEURS DE RISQUES :
Le cancer de la vessie est influencé par plusieurs facteurs de risque, c’est-à-dire des éléments qui augmentent les chances de développer la maladie. Voici les principaux :
1. Tabagisme (facteur principal)
- Le tabac est responsable d’environ 50 % des cas de cancer de la vessie.
- Les substances chimiques du tabac induisent des lésions de la muqueuse urothélial
2. Exposition professionnelle à des substances chimiques
- Notamment les amines aromatiques utilisées dans certaines industries :
- Teintures textiles
- Caoutchouc
- Peintures
- Industrie du cuir
- Professions à risque : ouvriers en usines chimiques, coiffeurs, peintres, chauffeurs, etc.
3. Facteurs génétiques ou antécédents familiaux
- Un antécédent familial de cancer de la vessie peut augmenter le risque.
4. Irritation chroniques de la vessie
- Irritation continue de la vessie (ex. : calculs, sondes urinaires de longue durée) peut favoriser certains types rares de cancer comme le carcinome épidermoïde.
LES SYMPTOMES :
Les symptômes du cancer de la vessie peuvent être discrets au début, ce qui rend le dépistage précoce parfois difficile. Voici les signes les plus fréquents à surveiller :
1. Hématurie (sang dans les urines) (emoji goutte de sang)
- Présence de sang visible dans les urines : elles peuvent apparaître rosées, voire rouges
- Parfois, le sang est détecté uniquement à l'analyse d'urine.
- Peut-être intermittent, ce qui retarde la consultation.
2. Troubles urinaires (emoji explosion)
- Envie fréquente d’uriner (pollakiurie), même en l’absence de grande quantité d’urine.
- Brûlures ou douleurs à la miction
- Difficultés à uriner, jet faible ou interrompu.
🩺 Bon à savoir
- Les symptômes du cancer de la vessie peuvent ressembler à ceux d'une infection urinaire, mais les antibiotiques n'améliorent pas les signes dans ce cas.
- Toute hématurie inexpliquée (même sans douleur) doit être explorée par un médecin, en particulier chez les fumeurs ou après 50 ans.
🩺 EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
1. Échographie réno-vésicale
Visualiser la vessie et les reins pour détecter une masse, une tumeur ou une anomalie.
- Cet examen est réalisé en consultation avec un échographe.
- Le patient est allongé, vessie pleine si possible. Une sonde d’échographie abdominale est placée au niveau du bas-ventre pour analyser la vessie et dans la zone lombaire pour contrôler les reins.
- L’examen est non invasif et dure quelques minutes.
2. Cystoscopie, l’examen clé dans le diagnostic.
Observer directement la paroi interne de la vessie pour identifier une tumeur ou une lésion suspecte à l'aide d'une caméra miniature. Il se réalise sous anesthésie locale.
- L’examen est réalisé en consultation dans une salle dédiée, assisté par une infirmière spécialisée.
- Le patient est installé en position allongée sur le dos,
- Tout d’abord, une toilette intime et une asepsie locale est réalisée pour éviter les infections.
- Un gel lubrifiant et anesthésiant est introduit dans l’urètre afin de rendre le geste indolore.
- Le cystoscope est par la suite introduit dans l’urètre jusqu’à la vessie.
- La vessie est remplie avec une solution stérile afin que le médecin puisse analyser l’intérieur de la vessie en temps réel sur un écran.
⏱️ L'examen dure environ 5 minutes. Vous pouvez rentrer chez vous juste après.
Est-ce douloureux ?
- L’examen peut être gênant ou inconfortable mais il n’est pas douloureux
- L'instrument utilisé est fin et grâce au gel anesthésiant, la gêne est généralement modérée et brève.
- Il est normal de ressentir une envie d’uriner ou une légère brûlure pendant ou après.
Après l’examen :
- Il peut y avoir de légères brûlures urinaires pendant 1 à 2 jours.
- Parfois, un peu de sang dans les urines peut apparaître
- Boire beaucoup d’eau dans les heures qui suivent aide à soulager ces sensations.
3. Cytologie urinaire
Généralement réalisé pendant la cystoscopie, le prélèvement d’urine permet de rechercher la présence de cellules tumorales à l’analyse au microscope.
4. Uroscanner
Cet examen se réalise dans le service de radiologie. Il permet d’explorer l’ensemble de l’appareil urinaire (reins, uretères, vessie) à la recherche d'une tumeur urothéliale.
- Le patient est allongé sur une table de scanner.
- Une injection intraveineuse de produit de contraste iodé est réalisée.
- Des images sont prises en plusieurs phases
- L’examen dure en général 20 à 30 minutes.
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Informations et Contact
Service d’urologie : +41 21 804 23 05
Email : secretariat.urologie@ehc.vd.ch
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